mercredi 9 mai 2012

RESULTATS OBTENUS SUR TERRAIN


 









Tableau 10 : Modes de conservation des denrées alimentaires
Question
Réponses
Fréquences
Pourcentage
Comment faites vous pour et où le conservez – vous ?
Dans les bidons bien fermés (huile de palme) et nous les gardons à la maison
7
6%
Dans les sacs (pour le fretin sec, haricots, riz) et nous les déposons aux dépôts
37
30%
Au sol ou sur le ciment dans la maison à l’air libre ou couvert de sacs (amarante, aubergine, feuille de manioc, tomates, patates douces, pommes de terre et autres condiments)
64
52%
 Dans un endroit humide, là où il fait très froid faute de réfrigérateurs (surtout les viandes, fretin et poissons frais)
8
6%
 A l’air libre dans une maison en les suspendant sur les charpentes de la maison et quelques fois nous mettons du sel sur les denrées (viandes)
7
6%
TOTAL
123
100%
Source : Nos investigations sur le terrain

 On remarque que 52% de notre échantillon (64 vendeurs sur 123, particulièrement les vendeurs des amarantes, aubergines, pommes de terre et des feuilles de manioc) conservent leurs denrées alimentaires en les étalant sur le sol ou sur le pavement soit à l’air libre ou en les couvrant par de sacs  dans leurs maisons à l’air libre ; 30% de nos enquêtés (37 vendeurs sur 123, en particulier les vendeurs de fretins, le riz, les haricots, les arachides, etc.) mettent leurs denrées dans les sacs et les conservent dans leurs dépôts ; 6% de cet échantillon (7 vendeurs sur 123, spécifiquement les vendeurs d’huile de palme ) conservent leurs produits dans des bidons fermés hermétiquement et gardés soit dans des dépôts ou à domicile ;  6% de vendeurs enquêtés (7 vendeurs sur 123) gardent leurs denrées alimentaires à des endroits humides et froids ou à l’air libre, étant donné qu’il ne dispose  pas de réfrigérateurs. Il s’agit particulièrement des vendeurs de viande et des poissons frais. 6% de nos enquêtés enfin, (soit 7vendeurs sur 123, spécialement des vendeurs de viande) conservent leurs denrées à l’air libre dans des maisons en les suspendant sur les charpentes, et parfois, après y avoir mis du sel pour éviter la pourriture et les odeurs.
Il ressort de ce tableau que la façon de conservation des denrées alimentaires dans les marchés de la Cité d’Uvira n’est pas adéquate, car tous les modes de conservation des denrées alimentaires proposés par les vendeurs ne sont que rudimentaires et de solutions intermédiaires.
Tableau 11 : Appréciation  des conditions de conservation de denrées alimentaires par les vendeurs
Question
Réponses
Fréquences
Pourcentage
Ces conditions de conservation sont – elles adéquates
Oui
7
6%
Non
112
91%
Abstention
4
3%
TOTAL
123
100%
Source : Nos investigations sur le terrain
Pour  112 vendeurs sur 123 (soit 91%) de notre échantillon, les conditions de conservation de denrées alimentaires sont inadéquates ; alors que 6% de cet échantillon (soit 7 vendeurs sur 123) estiment conserver leurs denrées alimentaires dans des bonnes conditions, 3% du même échantillon enfin (soit 4 vendeurs sur 123) ont gardé une position de neutralité à cette question.
Tableau 12 : Stratégies pour améliorer les conditions de conservation des denrées alimentaires vendues dans les marchés e la Cité d’Uvira
Question
Réponses
Fréquences
Pourcentage
Que peut – on faire pour les améliorer ?
Rien à faire à cause de la pauvreté
87
71%
Achat des outils de conservation (chambres froides, bidons, etc.)
27
22%
Abstention
9
7%
TOTAL
123
100%
Source : Nos investigations sur le terrain
Il ressort de ce tableau que 87 vendeurs de notre échantillon (soit 71%) pensent que l’on ne peut rien faire pour améliorer cette situation à cause de la pauvreté et de l’irresponsabilité des autorités étatiques ; 22% de vendeurs de denrées alimentaires aimeraient bien disposer des outils essentiels, dont les chambres froides, les bidons neufs pour améliorer leurs conditions de conservation des denrées alimentaires ;  9 autres  enfin, ( soit 7%) se sont réservés de donner leur opinion à ce sujet.

Tableau 13  Conditions dans lesquelles on vend les denrées alimentaires
Question
Réponses
Fréquences
Pourcentage
Quelles sont les conditions dans lesquelles vous vendez les denrées alimentaires
Sous le soleil et la pluie couvert des petits hangars en chaume qui fait passer les rayons solaires et les eaux de pluie
70
57%
  Sous le soleil sans hangars
25
20%
 Sous les hangars
28
23%
TOTAL
123
100%
Source : Nos enquêtes sur terrain, 2009.
En analysant ce tableau, on pourrait juste affirmer que les conditions dans lesquelles les vendeurs de denrées alimentaires réalisent leurs transactions ne sont pas bonnes, car 57% de notre échantillon (soit 70 vendeurs sur 123) vendent leurs denrées alimentaires sous des petits hangars en chaume qui font passer des rayons solaires et la pluie, 23% (soit 28 vendeurs) estiment que les conditions dans lesquelles ils vendent leurs denrées sont  dans bonnes du fait des hangars qui les abritent ;  20% de vendeurs interrogés  (soit 25 vendeurs 123) sont exposés au soleil toute la journée ou à la pluie par manque même de hangars et Partant, les conditions dans lesquelles les denrées se vendent dans les marchées de la Cité d’Uvira laissent à désirer.
Tableau 14 : Disposition d’étalages de vente de denrées alimentaires
Question
Réponses
Fréquences
Pourcentage
Disposez – vous des étalages pour la vente de vos denrées alimentaires ?
Absence d’étalages
30
24%
 Etalages en bois
76
62%
 Etalages en ciment
17
14%
TOTAL
123
100%
Source : Nos investigations sur le terrain
76% de vendeurs enquêtés disposent des étalages. Néanmoins,  50 vendeurs (soit 62%) ont des étalages en bois et ces étalages ne sont plus en bon état pour 41% de l’échantillon, 17 vendeurs (soit 14%) ont des étalages en ciment. 30 vendeurs (soit 24%) par contre, ont affirmé l’absence d’étalages pour la vente de leurs denrées alimentaires. Ils étalent leurs denrées alimentaires sur le sol couvert par des sacs.
Tableau 15 : Appréciation des conditions de vente sur les denrées alimentaires
Question
Réponses
Fréquences
Pourcentage
Ces conditions sont–elles adéquates pour les denrées alimentaires que vous vendez ?
Non
102
83%
Oui
15
12%
Abstention
6
5%
TOTAL
123
100%
Source : Nos investigations sur le terrain
Sur 123 vendeurs de denrées alimentaires qui constituent notre échantillon, 102 vendeurs de denrées (soit 83%)) prouvent que les conditions dans lesquelles ils vendent leurs denrées alimentaires ne sont pas adéquates pour les denrées ; 15 vendeurs (soit 12%) estiment que ces conditions sont adéquates pour leurs denrées et 6 vendeurs de denrées alimentaires enfin,  (soit 5%) ont affiché une position d’abstention. On peut donc affirmer  que la grande majorité  des vendeurs leurs denrées alimentaires le font dans des conditions inadéquates. De ce fait,  les denrées alimentaires exposées au le soleil ou étalées sous la pluie perdent la qualité organoleptique.
Tableau 16 : Soins assurés aux  denrées alimentaires avant leur vente
Question
Réponses
Fréquences
Pourcentage
Lavez – vous vos denrées avant de les vendre ?
Non
88
72%
Oui
35
28%
TOTAL
123
100%
Source : Nos investigations sur le terrain
Ce tableau prouve  que 72% de notre échantillon ((soit 88 vendeurs) ne lavent pas les denrées alimentaires avant de les vendre et 28% (soit 35 vendeurs) lavent leurs denrées alimentaires. Cependant,  certains vendeurs ne le font pas parce que leurs produits ne peuvent l’être et d’autres vendeurs ne le font du fait de leur caractère peu salubre.
Tableau 17 : Connaissance  des vendeurs des denrées alimentaires sur  les maladies d’origine alimentaires
Question
Réponses
Fréquences
Pourcentage
Connaissez – vous que les denrées alimentaires peuvent transmettre les maladies si elles sont vendues dans les conditions peu hygiéniques ?
Oui
119
97%
Non
4
3%
TOTAL
123
100%
Source : Nos investigations sur le terrain
Le tableau ci – haut nous montre que sur l’échantillon de 123 vendeurs, 119 vendeurs (soit 97%) savent que les denrées alimentaires peuvent transmettre des maladies si elles sont vendues dans les conditions non hygiéniques, 3%  de ces vendeurs (soit 3 vendeurs) n’en savent rien.
Tableau 18 : Stratégies proposées  pour améliorer les conditions l’hygiène des denrées alimentaires
Question
Réponses
Fréquences
Pourcentage
Que peut-on  faire pour améliorer l’hygiène de denrées alimentaires que vous vendez au marché ?
 Rien à faire, car nous sommes pauvres.
12
10%
Construction des marchés (hangars, étalages, etc.)  par le gouvernement
89
72%
Appui des marchés en chambres froides
22
18%
TOTAL

123
100%
Source : Nos investigations sur le terrain
Il ressort de ce tableau que  89 vendeurs de notre échantillon ((soit 72%) éprouvent la nécessité de construction  des infrastructures de base pour les marchés de la Cité avec de hangars et des étalages à certains endroits, 22 vendeurs (soit 18%) pensent à l’appui du gouvernement ou des personnes de bonne volonté aux marchés de la Cité en chambres froides, 12 vendeurs (soit 10%)  estiment que rien peut se faire à cause de la pauvreté et de l’irresponsabilité de l’Etat.






B. QUESTIONS AUX ACHETEURS.
Tableau 19 : Type des denrées alimentaires achetées souvent au marché
Question
Réponses
Fréquences
Pourcentage
Quelles sont les denrées alimentaires que vous achetez souvent au marché ?
Poissons, viande, tomates, fretin sec et frais, farine de manioc, sel…
52
50%
Amarante, feuille de manioc (Sombé), farine de maïs, haricots et riz, farine d’arachides, huile de palme
41
39%
Arachides, mangues, avocats, ananas, orange et citron.
7
7%
TOTAL

104
100%
Source : Nos investigations sur le terrain
Il se remarque que notre échantillon  est de 104 acheteurs.  52 de  ces acheteurs (soit 50%) achètent régulièrement les poissons, les viandes, les tomates, les fretins frais, la farine de manioc, le sel et l’huile de palme ; 41 acheteurs, (soit 39%) achètent les amarantes, les feuilles de manioc (Sombé), la farine de maïs, les haricots et le riz, 7 acheteurs, (soit 7%) achètent des arachides, mangues, avocats, ananas, oranges et les citrons et 4 acheteurs enfin, (soit 4%) achètent de choux, carotte, etc.





Tableau 20 : Avis des acheteurs  sur la conservation de denrées alimentaires qu’ils achètent
Question
Réponses
Fréquences
Pourcentage 
A votre avis, ces denrées alimentaires que vous achetez aux marchés de la Cité d’Uvira sont -elles bien conservées ?
Oui
2
2%
Non
102
98%
TOTAL

104
100%
Source : Nos investigations sur le terrain
De  104 acheteurs interviewés à ce sujet, on trouve que 102 acheteurs (soit 98%) sont conscients que les denrées alimentaires vendues dans les marchés de la Cité d’Uvira ne sont pas bien conservées et 2% de ces acheteurs, (soit 2 acheteurs) estiment que les denrées alimentaires qu’ils achètent sont bien conservées.
Tableau 21 : Appréciation des conditions dans lesquelles  les denrées alimentaires sont vendues
Question
Réponses
Fréquences
Pourcentage
Les denrées alimentaires que vous achetez sont- elles exposées à l’air libre ou emballées ?
Oui (emballées)
1
1%
Non (exposées à l’air libre)
103
99%
TOTAL

104
100%
Source : Nos investigations sur le terrain
Il ressort de ce tableau  que la population de la Cité d’Uvira apprécie négativement la façon dont les vendeurs de denrées alimentaires conservent leurs denrées au marché, car 103 acheteurs (soit 99%) de notre échantillon des affirment que les denrées alimentaires qu’ils achètent au marché ne sont pas emballées et sont exposées à l’air libre, et un acheteur sur 104 (soit 1%) estiment qu’ils achètent des denrées  alimentaires emballées dans des sachets.

Tableau 22 : Appréciation des conditions de conservation sur le plan hygiénique
Question
Réponses
Fréquences
Pourcentage
Comment appréciez – vous ces conditions sur le plan hygiénique ?
Mauvaises
98
94%
 Bonnes
2
2%
Acceptables
4
4%
TOTAL

104
100%
Source : Nos investigations sur le terrain

 On remarque que 98 acheteurs, (soit 94%) de notre échantillon notent que les conditions dans lesquelles les denrées alimentaires sont vendues au marché sont mauvaises ;  4 acheteurs, (soit 4%) estiment que ces conditions sont plus ou moins acceptables ; et 2 acheteurs enfin,  (soit 2%)  pensent que  ces conditions sont bonnes.
Tableau 23 : Connaissance des acheteurs des denrées alimentaires sur  la transmission des maladies à partir des denrées
Question
Réponses
Fréquences
Pourcentage
Connaissez – vous que les denrées alimentaires achetées et consommées dans des conditions peu hygiéniques peuvent transmettre des maladies aux membres de votre famille ?
Oui
101
97%
Non
3
3%
TOTAL

104
100%
Source : Nos investigations sur le terrain
97% des acheteurs, (101 acheteurs) sont conscients que les denrées alimentaires achetées et consommées dans des conditions peu hygiéniques peuvent transmettre des maladies aux membres de la famille ;  tandis que 3% des acheteurs enquêtés (soit 3 acheteurs) méconnaissent le danger des denrées alimentaires contaminées  sur la santé.

Tableau 24 : Stratégies des acheteurs  pour la  prévention des maladies d’origine alimentaire
Question  
Réponses
Fréquences 
Pourcentage
Que faites – vous pour prévenir des maladies liées à la consommation de telles denrées ?
Lavage des denrées alimentaires avant de les consommer (denrées directement comestibles) et cuisson complète
51
49%
Conservation et conditionnement des denrées alimentaires dans un endroit propre (congélation des denrées, etc.)
51
51%
TOTAL

104
100%
Source : Nos investigations sur le terrain
Il découle de ce tableau que  51 acheteurs,  (soit 49%) lavent les denrées alimentaires directement comestibles avant de les consommer ou le font cuire complètement  leurs denrées alimentaires après l’achat pour éviter des maladies liées à la contamination alimentaire ; 51 acheteurs, (soit 51%), conservent  et conditionnent leurs denrées dans un endroit propre (dans des congélateurs par exemple) pour éviter toute contamination.




Tableau 25 : Stratégies pour améliorer l’hygiène de denrées alimentaires que vous achetez au marché
Question
Réponses
Fréquences
Pourcentage
D’après vous, que peut – on faire pour améliorer l’hygiène des denrées alimentaires sur les marchés et dans le ménage ?
Emballage des denrées avant de les vendre
39
37%
Construction des infrastructures  des base (marchés, étalages, abattoirs)
56
54%
Sensibilisation de la population sur l’hygiène de denrées alimentaires
9
9%
TOTAL

104
100%
Source : Nos investigations sur le terrain
A la lumière de ce tableau,  56 acheteurs, (soit 54%) de notre échantillon suggèrent que le gouvernement construise les marchés et y mette des hangars et des étalages ; 39 acheteurs, (soit 37%), ont suggéré que les denrées alimentaires soient vendues dans des emballages ; et enfin, 9 acheteurs (soit 9%)  proposent la  sensibilisation  de la population  de la Cité d’Uvira sur l’hygiène des denrées alimentaires.




CONCLUSION PARTIELLE.

Au terme de ces enquêtes, les observations directes,  les analyses et interprétations des données recueillies dans les marchés de la Cité d'Uvira, prouvent que les transactions des denrées alimentaires dans les marchés de la Cité d’Uvira se réalisent encore dans des conditions peu hygiéniques, comme l’ont affirmé 80% des vendeurs et 94%. Cette situation est due principalement à l’absence des infrastructures de base (marchés non construits, absence des étalages, des chambres froides, des abattoirs modernes, etc.).
La plupart des denrées alimentaires sont exposées au soleil à l’air libre, à terre sans emballages, avec un grand risque de contamination et les vendeurs ne sont pas protégés contre le soleil et la pluie, s’exposant ainsi au risque de maladies. En outre, les denrées alimentaires sont conservées dans des conditions inadéquates, comme l’ont affirmé 91% des vendeurs et 94% des acheteurs. Ces conditions peuvent donc non seulement contribuer à la perte de la qualité des aliments, mais aussi permettre leur contamination, avec un impact sanitaire négatif sur les consommateurs.
              Néanmoins, les habitants de la Cité reconnaissent en majorité que la consommation des aliments mal conservés et contaminés a une conséquence sanitaire néfaste au consommateur (97% de reconnaissances exprimées par les vendeurs et les acheteurs des denrées alimentaires à ce sujet). Ils maîtrisent également les mesures théoriques susceptibles de permettre l’amélioration de l’hygiène des denrées alimentaires. Ils ne parviennent pas cependant à les appliquer du fait de la négligence et de la pauvreté.
                   Dans la recherche des solutions aux problèmes de l’hygiène des denrées alimentaires, nous sommes accordés avec  des vendeurs et des acheteurs sur la nécessité de la construction des marchés et de la sensibilisation des habitants de la Cité d’Uvira sur l’hygiène des aliments pour améliorer l’hygiène des denrées alimentaires dans les marchés de la Cité et dans les ménages. Ces mesures ont fait l’objet du dernier chapitre du présent travail en termes de projet.

CHAPITRE 3. PROJET DE CONSTRUCTION DES MARCHES  ET DE SENSIBILISATION DE LA POPULATION DE LA CITE D'UVIRA SUR L’HYGIENE DES DENREES ALIMENTAIRES

Canevas du PNUD (voir page 73 du syllabus de planification des projets G2, cours enseigné par le Chef de travaux Erick KASUKU KALABA)

3.1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION

3.1.1 Situation géographique et économique
Le projet de construction des marchés  et de sensibilisation de la population de la Cité d'Uvira sue l’hygiène des denrées alimentaires aura son siège social dans le quartier Kakombe, Avenue Virunga N°19, Cité d'Uvira. La Cité d’Uvira est une agglomération urbano–rurale où la population était estimée à 182430 personnes en 2008. Elle  se trouve à au moins 127 Km de Bukavu, chef-lieu de la Province du Sud-Kivu et à 15 Km de Bujumbura, la capitale de la République du Burundi. Signalons que la grande partie de la population de la Cité d’Uvira vit de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche et une petite proportion de celle-ci  vit essentiellement du petit commerce. Il s’agit principalement du commerce  des produits de champs,  des produits de pêche et  des produits manufacturés importés et de la vente de services.
3.1.2. Analyse de la situation
La Cité d’Uvira dispose de 7 marchés dans lesquels se vendent des produits ou denrées alimentaires et où on s’approvisionne en articles manufacturés, dont les marchés : Maendeleo, Congolais (Zaïrois), Maman Martha Bashomberwa de Kalundu et Kilomoni  et Kasenga, connu sous le nom de « Soko magaribi » et Kavimvira  et Kalimabenge.
d'Uvira souffrent de la mauvaise hygiène des denrées alimentaires.
Les observations et les enquêtes faites sur le terrain ont indiqué que tous ces marchés ne sont pas construits et que les denrées alimentaires se vendent dans des mauvaises conditions d’hygiène. Cette situation est due principalement à l’absence des infrastructures de base (marchés non construits, absence des étalages, des chambres froides, des abattoirs modernes, etc.).
La plupart des denrées alimentaires en général et en particulier les légumes (tomates, aubergines, amarantes, oignons, etc.), sont exposées au soleil à l’air libre, à terre sans emballages. Les mouches se déposent sur certaines denrées alimentaires vendues dans les marchés dans ces conditions, avec un grand risque de les contaminer.
 Lors de la saison sèche, la poussière se dépose sur les denrées alimentaires et pendant la saison de pluie, certaines denrées étalées et vendues sur le sol sont pleines de boue.
En outre, les denrées alimentaires sont conservées dans des conditions inadéquates, comme l’ont affirmé 91% des vendeurs et 94% des acheteurs. Ces conditions peuvent donc non seulement contribuer à la perte de la qualité des aliments, mais aussi permettre leur contamination, avec un impact sanitaire négatif sur les consommateurs.
Faute des infrastructures commerciales de base adéquates (marchés, hangars, étalages, etc.), les vendeurs ne sont pas protégés contre le soleil et la pluie, s’exposant ainsi au risque de maladies. Il en découle aussi la perturbation des transactions commerciales pendant la saison pluvieuse.
Si rien n’est fait pour améliorer l’hygiène des denrées alimentaires dans les marchés de la Cité d’Uvira, l’on assistera à la prévalence des maladies d’origine alimentaire, en particulier celles liées à l’intoxication alimentaire.
   Dans « Comment susciter un meilleur comportement en matière d’hygiène » un collectif de Christine VAN WAJK, (op.cité .7) l’UNICEF montre que l’amélioration des conditions d’hygiène dépend de l’installation des équipements et cela constitue une barrière la plus importante à bon nombre de maladies infectieuses.
Le projet de construction des marchés et de sensibilisation de la population de la Cité d’Uvira est donc suggéré comme une solution à ces problèmes en vue d’améliore l’hygiène des denrées alimentaires dans la Cité d’Uvira.

3.2. NATURE DU PROJET 

Ce projet est de  nature socio-sanitaire puisqu’il permettre de protéger les vendeurs et les acheteurs contre les intempéries (soleil, pluies, poussières) et de sensibiliser la population sur l’hygiène des denrées alimentaires en vue d’éviter les maladies d’origine alimentaire, particulièrement celles liées à la consommation des aliments contaminés.

3.3. BENEFICIAIRES DU PROJET

3.3.1  Bénéficiaires directs 
Les bénéficiaires directs de ce projet sont les  2209  vendeurs des denrées alimentaires se trouvant dans les sept marchés de la cité d'Uvira.
3.3.2  Bénéficiaires indirects 
Ce sont les familles des vendeurs, les acheteurs de denrées alimentaires en particulier et  toute la population de la Cité d'Uvira en général.

3.4. DUREE DU PROJET :

Ce projet durera douze mois, donc du 04 janvier au 31 décembre 2010.

3.5. OBJECTIFS DU PROJET

3.5.1  Objectif global
L’objectif global de ce présent projet est d’améliorer les conditions commerciales et de consommation des denrées alimentaires dans la Cité d’Uvira.
3.5.2  Objectifs spécifiques
·         Construire les 7 marchés de la Cité d’Uvira ;
·         Sensibiliser la population de la Cité d’Uvira sur l’hygiène des denrées alimentaires.

3.6  RESULTATS ATTENDUS.

De ce projet, il est attendu les résultats suivants :
·         27 hangars de 25 m de longueur et 10 m de largeur et 1800  étalages  ont été construits dans les 7 marchés de la Cité d’Uvira ;
·         2209 vendeurs des denrées alimentaires réalisent leurs transactions dans des conditions acceptables.
·         80% de la population de la Cité d’Uvira conservent et conditionnent leurs denrées alimentaires dans des bonnes conditions.
·         La diminution du taux de prévalence des maladies d’origine alimentaire de 80% dans la Cité d’Uvira.

3. 7 MOYENS A METTRE EN ŒUVRE.

La réalisation de ce projet exige les moyens suivants :
3.7.1 Le moyen humain
­          1 Coordinateur (TDR) ;
­          1 Secrétaire comptable A2 ;
­          1 Chef de projet (A1 en bâtiment) ;
­          4 Sensibilisateurs
­          1 Logisticien (A1 en Gestion) ;
­          2 Sentinelles ;
­          21 Maçons ;
­          42 Aides – Maçons ;
­          2 Chauffeurs.
3.7.2  Le moyen matériel et matériaux
L’exécution de ce présent projet de construction de sept marchés et de la sensibilisation de la population de la Cité d'Uvira sur l’hygiène alimentaire exige une mobilisation d’un certain nombre de matériel et matériaux de construction.
1. Matériel roulant 
- Un véhicule de transport de matériel et matériaux du projet ;
- Un véhicule de transport des agents du projet ;


2.  Matériel et matériaux de construction


-Brouette
-Houe 
-Bêche 
-Fis vide .
-Marteau
-Seau 
-Tôles                                      
-Madriers 
-Panneaux 
-Clous de tôles
-Clous de planche de 10cm                 
-Planches
-Clous de planche de 5cm 
-Fers à béton
- Ciments
- Sable 
- Moellon 
- Briques cuites
-Niveau
- Etc.


3. Fournitures nécessaires
-Papier duplicateur                    
-Stylos                                                  
- Classeurs 
- Ancre correcteur      
- Farde chemise   
- Cahiers
-Agrafeuses,etc.


3.8. SUIVI DU PROJET ET EVALUATION

Le suivi sera réalisé tout au long de l’exécution du projet et sera fait par le comité de gestion composée du Coordinateur et du comité de vendeurs de denrées alimentaires. Le Coordinateur du projet s’assurera de la bonne réalisation et l’exécution de toutes les activités du projet 
L’évaluation sera réalisée à la fin du projet par les experts mandatés par les bailleurs de fonds. Il s’agira notamment de mesurer l’impact du projet sur la qualité des denrées alimentaires et sur les conditions de vie de la population.
Après les travaux, l’ISDR Uvira fera une restitution de résultats auprès de bailleurs de ce projet.

 

3.10. ORGANIGRAMME DU PROJET














                                                 

3.11. FONCTIONNEMENT DU PROJET

Ø  C.S : Le conseil de Suivi est composé de tous les membres du service administratif et financier de l’ISDR Uvira ; cet organe est chargé de :
o   faire les suivis et évaluation du projet ;
o   proposer à la coordination quelques décisions à exécuter.
Ø  La Coordination : est chargé de :
o   coordonner et superviser toutes les activités du projet ;
o   mener des démarches sur l’obtention de financement extérieur, auprès des autorités politiques et administratives et représente l’organisation du tiers ;
o   exécuter toutes les décisions prises du C.S ;
o   décider sur les questions de révocation d’un membre ou d’un service sur approbation et proposition du Conseil de Suivi.
Ø  Service technique : est chargé de (d) :
o   élaborer tous les plans de travaux à faire ;
o   concevoir le plan construction et le soumettre  aux maçons ;
o   faire les suivis de l’évolution de travaux de construction sur terrain ;
o   orienter les maçons dans leurs activités de construction.
Ø  Logisticien : est chargé de (d) :
o   garder et gérer tous les matériels de construction et de formation ;
o   livrer le matériel nécessaire pendant l’exécution des activités du projet ;
o   enregistrer le dommage de matériel ;
o   enregistrer tous les entrées et sorties de matériels ;
o   donner le rapport à la coordination.
Ø  Service chargé de sensibilisation : est chargé de :
o   sensibiliser les vendeurs et acheteurs des denrées alimentaires dans les marchés ;
o   donner les rapports des activités réalisées au service technique ;
o   faire le contact permanent avec la population ;
o   faire les suivis des activités prévues par le service technique ;
o   récolter toutes les réclamations des vendeurs et acheteurs et les soumettre au service technique.
Ø  Maçons : sont chargés de :
o   De construire les hangars et étalages dans les 7 marchés de la cité ;
Ø  Sentinelles : sont chargé de :
o   La sécurité de tous les biens du projet ;
o   Faire le contrôle à toutes les sorties et entrées des agents ainsi que les matériels roulants du projet ;
Ø  Comité de base : composé des vendeurs et acheteurs des denrées alimentaires, est chargé de ;
o   Suivre toutes les activités ou exécution du projet.


3.12. CHRONOGRAMME DES ACTIVITES


ACTIVITES
Janv.
Févr.
Mars
Avril
Mai
Juin
Juil.
Août
Sept.
Oct.
Nov.
Déc.
1
Recruter le personnel
X











2
Louer le dépôt

¯
¯
¯
¯
¯
¯
¯
¯
¯
¯
¯
3
Acheter le matériel & matériaux

X










4
Sensibiliser la population de la Cité sur l’hygiène des denrées alimentaires



XX
XX







XX
XX
5
Construire les marchés


¯
¯
¯
¯
¯
¯
¯
¯
¯

6
Répartir les vendeurs selon le type de denrées alimentaires











X
7
Responsabiliser les infrastructures le bureau administratif des marchés











X
8
Faire les suivis du projet
¯
¯
¯
¯
¯
¯
¯
¯
¯
¯
¯
¯
9
Evaluer le projet
XX
XX





XX
XX



¯ = Activités permanentes 
X = Activités continues ;
XX = Activités intermittentes. 

3.13. CADRE LOGIQUE DU PROJET

RESUME NARRATIF
INDICATEUR OBJECTIVEMENT VERIFIABLE
MOYENS VERIFIABLES
CONDITIONS CRITIQUES
Objectif 
Améliorer les conditions commerciales et de consommation des denrées alimentaires dans la Cité d’Uvira.
2209 vendeurs des denrées alimentaires réalisent leurs transactions dans des conditions acceptables et 80% de la population de la Cité d’Uvira conservent et conditionnent leurs denrées alimentaires dans des bonnes conditions

-Enquête sur terrain 
-Photos
-CD audio-visuels
-Rapport d’activités

Buts
  • Construire les 7 marchés de la Cité d’Uvira 
  • Sensibiliser la population de la Cité d’Uvira sur l’hygiène des denrées alimentaires.


·         27 hangars de 25 m de longueur et 10 m de largeur et 1800  étalages  ont été construits dans les 7 marchés de la Cité d’Uvira 
·         Près de 80% de la population de la Cité d’Uvira appliquent les mesures d’hygiène alimentaire dans les marchés et dans leurs ménages


­          Photos
­          CD audio visuel ;
­          Visite  sur le terrain 

-Que le financement arrive à temps 
-Qu’il n’y ait pas de guerre.
Extrants 
­    Le Personnel recruté,
­    Le  dépôt loué
­    L’achat de matériel et matériaux réalisé ;
­    La population de la cité d’Uvira sensibilisée ;
­    Les marchés construits 
­    Les  vendeurs répartis  selon le type de denrées alimentaires vendues
­    Les  infrastructures confiées  au bureau administratif des marchés

­          71 travailleurs recrutés au 1er  mois du projet
­          Un dépôt a été alloué à la fin du premier mois du projet
­          Les matériel et matériaux achetés à partir du deuxième mois du projet
­          27 hangars et 1800 étalages construits dans les sept marchés d’ici décembre 2010.
­          2209 vendeurs des denrées alimentaires disposent des étalages à partir du mois de décembre 2010 pour leurs transactions commerciales
­          7 marchés construits dans la Cité d’Uvira sont responsabilisés au bureau administratif de marchés d’Uvira d’ici décembre 2010.

-      Contrat de travail 
-      Contrat de location 
-          Factures
·         Photos et CD audio visuel ;

Qu’il n’y ait pas détournement de fonds
Intrants 
­          Recruter le personnel ;
­          Louer un dépôt 
­          Acheter le matériel et matériaux 
­          Sensibiliser la population sur l’hygiène des denrées alimentaires
­          Construire les marchés
­          Répartir les vendeurs selon le type de denrées alimentaires vendues 
­          Responsabiliser les infrastructures le bureau administratif de marché d’Uvira 
­          Faire le suivi et évaluation du projet.

Coût total du projet
  1. Rémunération du Personnel = 127 700$;
  2. Fourniture bureau = 167 $ US ;
  3. Frais administratif  = 4 700 $  US ;
  4. Matériel & Matériaux  = 389 674$ US ;
  5. Suivi du projet et Evaluation = 8 100$ US.
  6. Coût total du projet =  522 441$US 
  7. Contribution locale =  37 800$ US 
  8. Montant sollicité  =  484 641 $ US
­      Dossier du Coordinateur.
­      Rapport de  fin des activités.
­      Pièces comptables.

Que le financement soit disponible ;
Que l’ISDR et les vendeurs participent à la réalisation de certaines activités.
Source : Cours de planification de projet


3.13. BUDGET DU PROJET

Tableau 26 : Rubriques budgétaires.
DESIGNATION
UNITE
QUANTITE
DUREE
P. U
P.T
OBSERV.
A
Personnel






A1
Coordinateur
Personne
1
12
400$
4 800$  

A2
Secrétaire comptable
Pers./mois
1
12
350$
4 200$ 

A3
Logisticien
Pers./mois
1
12
350$
4 200$ 

A4
Ingénieur
Pers./mois
1
12
350$
4 200$

A4
Sensibilisateur
Pers/mois
4
12
200$
9 600$

A4
Maçons
Pers./mois
21
9
200$
37 800$ 

A5
Aides maçons
Pers./mois
42
9
150$
56 900$ 

A6
Chauffeur
Pers./mois
2
12
150$
3 600$ 

A7
Sentinelle
Pers./mois
2
12
100$
2 400$


Sous - total




127 700$

B
Fourniture bureau






B1
Papier duplicateur
Rame
5

7$
35 

B2
Stylos
Boite
3

3$

B3
Classeur
Pièce
6

4$
24 

B4
Ancre correcteur
Boite
2

2$

B5
Farde chemise
Pièce
8

0,5$

B6
Cahier ministre
Pièce
14

4$
56 

B7
Agrafeuse
Pièce
2

15$
30 

B8
Agrafe
Boite
3

1$

B9
Enveloppe
Boite
2

1$


Sous - total




167

C
Frais administratif






C1
Saisie & impression
Forfait



200$ 

C2
Frais de communication
Forfait



900$ 

C3

Location véhicule de
Transport Agent
Pièce

1

12

300$

3 600$ 




Sous - total




4 700$ 

D
Matériel & Matériaux






D1
Tôle
Pièce
2889

10$
28 890$ 

D2
Madrier
Pièce
3888

7$
27 216$ 

D3
Panne
Pièce
3240

4$
12 960$ 

D4
Clous de tôle
Kg
513

3$
1 539$ 

D5
Clous de 10cm
Kg
648

3$
1 944$ 

D6
Planche dérive
Pièce
567

10$
5 670$ 

D7
Fer à béton à barre de 6
Pièce
702

5$
3 510$ 

D8
Fer à béton à barre de 10
Pièce
810

10$
8 100$ 

D9
Gravier
5 m3
270

80$
21 600$ 

D10
Sable
5m3
540

70$
37 800$ 
 Contribution locale
D11
Ciment
Sac
1620

24$
38 880$ 

D12
Moellon
5m3
945

80$
75 600$ 

D13
Planche 
Pièce
2376

10$
23 760$ 

D14
Clous à 5cm
Kg
135

3$
405$ 

D15
Briques cuites
Pièce
183600

0,35$
64 260$ 

D16
Brouette
Pièce
14

20$
280$ 

D17
Houe
Pièce
15

5$
75$ 

D18
Bêche
Pièce
20

5$
100$ 

D19
Fis vide
Pièce
14

35$
490$ 

D20
Seau métallique
Pièce
14

10$
140$ 

D21
Marteau
Pièce
14

10$
140$ 

D22
Niveau
Pièce
21

15$
315$ 

D23

Location véhicule transport
Matériel & Matériaux
Pièce

1


12
300$
3 600$


D24
Carburant et lubrifiant
Litre
21600

1,5$
32400$

D23
Sous - total




389 674$

E
Frais de sensibilisation






E1
Mégaphone
Pièce
2

50$
100$

E2
Médias
Forfait



100$


Sous total




200$

F
Suivi du projet et Evaluation
Forfait



8 100$  


TOTAL GENERAL




522 441$ US










Source : Quincaillerie MUCHEPE
Tableau 27 : Répartition de frais du projet.
DESIGNATION
MONTANT
POURCENTAGE
01
Frais de fonctionnement
132567$
25
02
Frais de construction et sensibilisation
389 874$
75

TOTAL GENERAL
522 441$
100



Tableau 28 : Récapitulation du projet
Désignation
Montant
01
Contribution locale 
37 800$ US 
02
Montant sollicité
484 641 $ US

Coût total du projet
522 441$US 

Nous disons : Quatre cents quatre-vingt quatre mille six cents quarante un dollars Américains.

3.14. RENTABILITE DU PROJET

L’exécution de ce présent projet aidera d’une part à diminuer les maladies de mains sales dans la cité d’Uvira et d’autre part les consommateurs qui consomment ces denrées alimentaires et les vendeurs qui passent toute la journée sous le soleil, qui les amène à tomber malade et  devront payer ou dépenser beaucoup d’argent pour les soins médicaux, auront l’occasion d’épargner ou économiser leur somme.
L’exécution de ce projet créera un bon climat entre les vendeurs des denrées alimentaires, car chacun aura sa place fixe, bien airé, et sous l’ombre.
En bref, le travail rencontre véritablement l’envie de la population








CONCLUSION GENERALE

Nous voici au terme du travail qui a été consacré à l’analyse des causes de la mauvaise hygiène des denrées alimentaires dans les marchés de la Cité d’Uvira.
En effet, nous avons constaté que les transactions des denrées alimentaires se réalisent dans des conditions hygiéniques déplorables du fait de l’absence des infrastructures de base telles que les marchés bien construits, des étalages et des chambres froides dans ces marchés. En conséquence, les denrées alimentaires sont conservées, conditionnées et vendues dans des conditions inadéquates et les vendeurs et les consommateurs de ces denrées exposés aux maladies d’origine alimentaire.
De ces constats, nous nous sommes posé les questions suivantes :
-        Quelles sont les causes de la mauvaise hygiène des denrées alimentaires vendues dans les différents marchés de la cité d’Uvira ?
-        Quelles pourraient être les conséquences néfastes de la mauvaise hygiène des denrées alimentaires dans la cité d’Uvira ?
-        Que peut – on faire pour améliorer l’hygiène des denrées alimentaires dans les différents marchés de la cité d’Uvira ?
Pour répondre à ces questions, nous avons émis les hypothèses selon lesquelles la mauvaise hygiène des denrées alimentaires dans les différents marchés de la cité d’Uvira serait  liée à l’absence des infrastructures commerciales de base adéquates (marchés non construits, absence des abattoirs modernes, absence des étalages, des  chambres froides et des moyens de transport non appropriés…) ; à  l’ignorance et la négligence des certains vendeurs des denrées alimentaires des mesures d’hygiène ; et à la faible  implication de services étatiques, en particulier le Service d’hygiène  dans le processus d’amélioration de la situation aseptique des denrées alimentaires ; les  conséquences néfastes de la mauvaise hygiène des denrées alimentaires à la population  de la Cité d’Uvira seraient les prévalences de maladies d’origine alimentaire et des mains sales comme la fièvre typhoïde, le choléra, les vers intestinaux, la dysenterie bacillaire, etc. ; la construction et l’équipement des marchés de la Cité d’Uvira et la sensibilisation de la population sur les mesures d’hygiène pourraient permettre d’améliorer la qualité des denrées alimentaires tant dans les marchés que dans les ménages.
En vue de vérifier ces hypothèses, nous avons utilisé les méthodes analytique et descriptive et les techniques d’analyse documentaire, d’interview, de questionnaire et l’observation directe  ainsi que l’échantillonnage.
Nos hypothèses ont été vérifiées au cours de nos enquêtes. En effet,   l’analyse et l’interprétation des données recueillies dans les marchés de la Cité d'Uvira,  80% des vendeurs et 94% des acheteurs des denrées alimentaires ont affirmé que les transactions des denrées alimentaires dans les marchés de la Cité d’Uvira se réalisent  dans des conditions peu hygiéniques. Cette situation est due principalement à l’absence des infrastructures de base (marchés non construits, absence des étalages, des chambres froides, des abattoirs modernes, etc.). Ils ont fait remarquer que la plupart des denrées alimentaires sont exposées au soleil à l’air libre, à terre sans emballages, avec un grand risque de contamination et les vendeurs ne sont pas protégés contre le soleil et la pluie, s’exposant ainsi au risque de maladies. Les denrées alimentaires sont  encore conservées dans des conditions inadéquates, comme l’ont affirmé 91% des vendeurs et 94% des acheteurs. Ces conditions peuvent donc non seulement contribuer à la perte de la qualité des aliments, mais aussi permettre leur contamination, avec un impact sanitaire négatif sur les consommateurs.    Les habitants de la Cité ont reconnu en majorité que la consommation des aliments mal conservés et contaminés a une conséquence sanitaire néfaste au consommateur (97% de reconnaissances exprimées par les vendeurs et les acheteurs des denrées alimentaires à ce sujet). Ils maîtrisent également les mesures théoriques susceptibles de permettre l’amélioration de l’hygiène des denrées alimentaires. Ils ne parviennent pas cependant à les appliquer du fait de la négligence et de la pauvreté. Dans la recherche des solutions à ces problèmes, 72% vendeurs et 54% des acheteurs  ont pensé à la nécessité de la construction des marchés et 9% des acheteurs quant  eux ont proposé  la sensibilisation des habitants de la Cité d’Uvira sur l’hygiène des aliments pour améliorer l’hygiène des denrées alimentaires dans les marchés de la Cité et dans les ménages.
Outre l’introduction et la conclusion générale, ce travail a été composé de trois chapitres. Le premier chapitre a porté sur les considérations générales sur le milieu d’étude (la Cité d’Uvira) d’une part,  et de  l’autre, sur les théories sur l’hygiène des denrées alimentaires. Le deuxième chapitre  a présenté, analysé et interprété les données récoltées sur le terrain, tout en dégageant une conclusion partielle. Le troisième a concerné le projet de construction des marchés et de sensibilisation de la population de la Cité d’Uvira sur l’hygiène des denrées alimentaires.
Enfin, ce travail est une œuvre humaine. Il est donc possible que les lecteurs y trouvent certaines insuffisances et nous ne prétendons pas avoir épuisé tous les aspects liées à l’étude des denrées alimentaires. Les aspects concernant la composition physique et chimique des aliments et les explications techniques sur la façon dont les aliments mal conservés et conditionnés perdent leur qualité  n’ont pas été approfondis.  Nous laissons donc les brèches aux chercheurs potentiels d’orienter leur réflexion dans ce sens et restons ouvert à toute critique et remarques constructives.

BIBLIOGRAPHIE

A. Ouvrages.
1.   Roger PINTO et Madeleine GRAWITS ; méthode des sciences sociales, Paris, Edition Dalloz, collection précis 1971, 2171 p ;
2.   AVAN DER HAYDEN et Alii, Santé personnelle et communautaire, Ville d’édition, maison d’Edition,  1988, nombre de pages
3.   Allen D. JEDLICKA : Organisation moderne du développementVille d’édition, Nouvelle Ed. Africaine 1985, nombre de pages.
4.   MVUEZOLO BAFWANGA Khita, Comment bien se nourrir, Kinshasa, Ed. bureau d’études et la recherche pour la promotion de la santé, 1974, nombre de pages   ;
5.   Christine VAN WIJK et Alii, Comment susciter un meilleur comportement en matière d’hygiène : importance des mécanismes de changement en santé publique, Genève, UNICEF 2005, nombre de pages ;
6.   Les classiques africains : Hygiène alimentaire, Kinshasa,  Ed. Saint Paul 1973, nombre de pages;
7.   Roger MUCCHELLI, L’interview de groupe dans l’enquête psycho – sociale. Entreprise moderne d’édition librairie technique, Paris,  Ed ESF,  1974, 73p ;
8.   MARIA Cristina Marazzi et Alii. Comment va la santé, Kinshasa,  Ed Leonardo international, mai 2004, nombre de pages ;
9.   Raymond BOUDON, Les méthodes en sociologie, France,  Vendôme impressions groupe landais, novembre 2004, nombre de pages .
10.        Franc MORANDI, Modèles et méthodes en pédagogie, Paris.,  Ed. Nathan, 2005, nombre de pages ;
11.        Professeur NGUYEN TANG AM, Epidémiologie tropicale, Paris, Ed Agence de coopération culturelle et technique 1988, nombre de pages ;
12.        SPORE,  bulletin bimestriel d’information scientifique en matière de développement agricole et rurale,   CTA,  2003, nombre de pages 4 ;
B. Site web 
1.   http;///.www.Encarta.com .
2.   http :///. www.Rungisinternational.com.
3.   http///. www.fao.com.
4.   http///. www.explorado.
C. Travaux de fin de cycle, mémoires, modules, cours et rapport
1.   MAPENZI RUHEMBUZA Honoré, Cours d’initiation à la recherche scientifique, G1, ISDR – UVIRA, 2008 – 2009.
2.   Destin  AJABU BIHIMANA, Cours de planification régionale et Nationale, G3, ISDR – UVIRA 2008 – 2009
3.   CITE D’UVIRA, Rapport annuel 2008
4.    MWANDIKE RUKUNGIRA, Cours de Santé publique, G1, ISDR – UVIRA, 2006 – 2007 ;




TABLE DES MATIERES.

1 commentaires:

Anonyme a dit…

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